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Une affaire compliquée
CHAPITRE 5 :
A l'hôtel où résidait Lara Bina, les va et vient étaient incessants. « J'en suis sûre qu'elle a l'intention de porter le coup de grâce à Quatre ». Trowa s'y était fait engagé en tant que garçon d'étage afin d'être en mesure de la surveiller plus efficacement. Tandis que Heero emmenait Hilde sur terre, Duo montait la garde auprès de Quatre qui avait fort à faire avec les revendicateurs, les sénateurs et les autres dirigeants des colonies qui lui demandaient de régler ces affaires fâcheuses de corruption au plus vite. Il était inadmissible, qu'un serviteur de la paix et un représentant des colonies puisse être mêlé de près comme de loin à des constructions et ventes d'armes illégales, visant à fournir des groupes de rebelles désireux de rétablir les anciennes institutions existant encore sur terre. Quant aux Maguanacs, ils étaient chargés de la protection de Réléna au Royaume de Sank. Heian avait totalement disparu, malgré toutes les informations fournies par Hilde il avait été impossible de la repérer. Cela les rassurait un peu, étant donné qu'ils espéraient que comme ils n'avaient pas réussi à la retrouver, les sbires de Zwanzig seraient également dans l'impasse.
« Comment peux-tu rester calme en étant enfermé comme tu l'es !? » demanda Duo
« Je m'y suis habitué, de toute façon je n'ai pas vraiment le choix ! ». un bruit aigu venait de retentir. « C'est Heero ! Il est arrivé à bon port. Tout le monde va bien. Je crois qu'Hilde veut te parler Duo. »
« Alors le voyage s'est bien passé, ma douce ? »
« Oui as-tu des nouvelles de Heian ? »
« Non aucune, je suis désolé. Je pense qu'elle doit être en lieu sûr, et qu'elle s'est bien cachée. Arrête de t'inquiéter ! Pense à profiter des biens faits de la terre. Amuses-toi bien ! »
« Je doute que Heero me laisse aller où je veux et faire la fête ! Quand tout ça sera terminé, il faudra penser à faire une petite soirée avec tout le monde. Tu sais, malgré ses airs bourrus il est très gentil ! »
« On verra ça, prends soin de toi ! » dit-il en riant.
« J'ai une question à te poser, si ça ne te déranges pas ? »
« Non, vas-y Quatre ! »
« Quand penseras-tu à …. Former une famille avec Hilde ? »
« Hein c'est quoi cette question ? Moi… ! Mais tu n'y es pas du tout ! Et puis ça ne te regarde pas. Et ne te moques pas de moi ! ». Le pauvre Duo si sûr de lui, toujours près à rigoler, était soudain devenu rouge écarlate. Quatre ne pouvait pas s'empêcher de sourire et de pousser de petits rires, qu'il tentait de cacher sous de légers toussotements derrière sa main.
« T'as fini de préparer ton petit discours pour les jurés demain ? » repris Duo
« Oui mais je ne vois pas bien ce que je pourrais leur dire, étant donné que je ne sais pas ce que sont ces preuves accablantes. »
« J'ai étudié le trajet que tu vas emprunter. Il est fait de telle sorte qu'un aveugle ne pourrait pas te louper et ce à plusieurs reprises. Trowa et moi on va tenter de neutraliser ces différents endroits en tant réel mais cela va être très risqué. Faut que notre timing soit parfait, sinon je ne sais pas ce qui se passera. »
« Et ça c'est dans l'éventualité que ce ne soit pas la foule qui ne projettes de t'étriper ! »
« Trowa ! Bonne journée ? » demanda le jeune dirigeant.
« Autour de la subordonnée de Zwanzig, il y a beaucoup trop d'agitation à mon goût. Mais malheuresement je n'ai pas réussi à savoir ce qu'elle prépare. Elle est très forte dans le cryptage et le brouillage d'informations. »
« Ouais si je comprends bien, on aurait besoin de Heero mais il est arrivé sur terre et a placé Hilde en lieu sûr » s'ex prima Duo.
« Et je crois qu'il est parti jeter un coup d'œil au royaume de Sank. Je doute qu'il ne vérifie pas lui-même le système de sécurité ! » termina Quatre.
« Ca ne m'étonnerai pas, en effet » repris Trowa.
Après quelques minutes de silence Duo repris la conversation pour animer la galerie. Cela détendit l'atmosphère. Au moment de se coucher seul Duo était resté éveillé pour monter la garde. Trowa prendrait la relève plus tard. Mais le pilote du Deathscyte n'était pas du tout rassuré. Il craignait qu'un malheur arrive et n'emporte son camarade, auquel il s'était attaché. Le souvenir de Solo refit surface. Il avait beaucoup trop souffert quand la maladie et la guerre l'emportèrent. Ses compagnons de combats étaient devenus en quelque sorte sa famille. Non ! Ils étaient sa famille. « Personne ne peut espérer de faire de tords à ma famille. Personne ne s'approchera Quatre demain ! Je le jure ! »
« Tu vois Wu Fei tes soupçons n'étaient pas fondés ». Swan et le Preventers avaient réussi à passer les barrages de l'arche. Les mailles du dispositif étaient très serrées. Il ne fallait pas faire de faux pas. Quand ils arrivèrent non loin de la salle de contrôle, Swan s'était soudain pris de vertige. Wu Fei ne pouvait pas le laisser là car s‘il se faisait repérer, les autorités de Zwanzig pourraient aisément accuser les preventers d'espionnage industriel. Ils entrèrent donc dans une salle annexe afin de lui permettre de se reposer un peu. Cependant dans la pénombre se tenait une ombre large.
« Mes félicitations ! mon cher lieutenant Swan ! » Un coup de feu partit et atteignit le traître. « Qui aurait pu croire qu'un pilote de gundam se fasse si facilement berner par quelques maux de tête ! »
« Mais qui êtes-vous ? Et pourquoi avoir fait ça ? » demanda Wu Fei ivre de colère. Malgré la pénombre il vit cet être vil esquissé un sourire. « Mais voyons au nom de la justice et de la paix ! » lui répondit la voix d'homme.
« Au nom de la justice et de la paix ! Aucune des deux n'a et ne justifiera jamais un meurtre de sans froid à l'encontre d'une personne qui a eu le tord de croire à ces beaux discours ! Vous vous prétendez- être gardien de la justice mais ce n'est pas la justice, c'est tout simplement de l'arrogance, une preuve de votre volonté de domination, mais cela n'a rien avoir avec la vrai justice ! Si vous devez me tuer exécutez-vous, Allez ! »
« Puisque c'est demandé si gentiment ! »
Un second coup de feu partit. On entendit un léger gémissement et le corps d'un homme s'écroulé lourdement sur le sol glacer de l'arche.
Le soleil brillait sur le royaume de Sank. Une légère brise soufflait dans les feuilles, qui émettaient le son de la douce simplicité. Cette sérénité du paysage, mais également celle des habitants, auraient pu apaiser n'importe quel être tourmenté. Les routes qui menaient à New City, capitale du royaume, étaient bordées de fleurs grâce à lesquelles des papillons se nourrissaient. Le concert qu'offraient les chants des oiseaux mêlés à la douce mélodie du feuillage ajoutait à ce moment de quiétude qui envahissait Heero. Il aurait tant voulu que toutes ces opérations se finissent enfin. Qu'il puisse comme un simple être vivant goûté à ce petit bonheur, de si courte durée hélas, que lui donnait la campagne du royaume de Réléna.
« Heero on est arrivé ! Dis donc t'es sûr que t'as besoin de vérifier !? T'as vu comme c'est gardé ! Personne ne peut y entrer. Ne réponds surtout pas ! »
« Hilde je te l'ai déjà dit, ma mission est de toutes vous protéger. D'ailleurs on doit récupérer Catherine, dont la protection a été assurée jusqu'ici par les Maguanacs et les gens du cirque de Trowa. »
« C'est vrai, mais ne serait-il pas plus sûr qu'on soit toutes mises en lieu sûr, chacune de notre côté ? »
« C'est plus ou moins ce qu'on a décidé de faire. Comme toi et Catherine êtes en danger simplement parce que vous connaissez un de nous, je vous surveille toutes les deux. Réléna est gardé par les Maguanacs, quant à Sally elle devrait rejoindre le frère de Réléna et Noin une fois sa mission achevée. »
« Là je ne vous comprends pas pourquoi ce sont les amis de quatre qui s'occupe de la princesse et non son frère ? »
« Hm mm »
« J'ai compris je pose trop de questions c'est ça ? »
« C'est pour ta sécurité Hilde, tu en sais déjà beaucoup trop. Si on se fait prendre… »
« Je ne vois pas pourquoi je parlerai ! »
« Ce n'est pas ça, c'est pour éviter justement à ce qu'il t'interroge. Moins tu en sais et mieux c'est pour toi ! Aies confiance ! ». Ils continuèrent de marcher dans un mutisme pesant jusqu'aux portes du château. Une ombre d'inquiétude se lisait sur le visage d'Hilde. Heero le remarqua même s'il, comme à son habitude, ne tournait pas la tête.
« Qu'y a t il ? Tu t'inquiètes pour Duo et ton amie ? » demanda-t-il au moment où le portail s'ouvrait. Pour toute réponse elle fit un hochement de tête.
« J'ai un aveu à te faire, mais avant tout promet moi de ne pas hurler ou de réagir de manière qui me ferait sentir que j'ai eu tord, je le sais déjà. »
« Promis »
« J'ai eu un contact avec Heian le soir même où elle s'est enfui de chez Quatre. »
« Pourquoi ne nous l'as-tu pas dit ? »
« Parce que je le lui ai plus ou moins promis. Laisse moi finir s'il te plaît ! Je ne sais pas ce qu'elle manigance mais une chose est sûre, c'est qu'elle compte aider Quatre le plus possible. Et avec l'audition demain ça m'inquiète. Je la connais elle va intervenir d'un moment à l'autre mais je ne sais pas ce que ça va être. »
« Es-tu sûre de n'avoir réellement aucune idée ? »
« Eh bien, elle m'avait parler d'une certaine femme autour de laquelle gravitaient des personnes qu'elles soupçonnaient être mêlées avec la colonie de Zwanzig. Elle avait découvert ça lors de ses différents voyages pour Quatre. Je crains que, si cette personne apparaît comme étant réellement l'instigatrice du complot, elle ne s'attaque à elle. »
« D'accord, t'as-t-elle dit son nom ? »
« Elle a refusé de me le dire, pour ma sécurité. Tout ce que je sais c'est qu'elle est rousse. »
« Malheuresement ils ne sont que deux là-bas et ils ne pourront pas protéger et Quatre et Heian surtout si on ne sait pas où elle est et ce qu'elle a envisagé de faire. Il est trop tard. »
« Je suis vraiment désolée » dit-elle en baissant la tête.
« Si cette femme qu'elle veut faire tomber est bien celle que je crois, elle est en réel danger. Je ne te le cache pas, mais elle m'a l'air débrouillarde et réfléchie, si elle ne peut la mettre hors d'état de nuire maintenant elle attendra. Reste à espérer qu'elle ne s'est pas fait repérer. »
Dans le château régnait un silence étrange. Les Maguanacs étaient bien présents, mais Heero avait un drôle de sentiment. Un de leur soldat s'approcha.
« Où est votre chef ? » demanda le pilote.
« Je vous conduit au cap'taine ! » répondit-il.
Alors que le Maguanac les conduisaient, Heero en deux secondes le mit à terre.
« Mais qu'est-ce-qui se passe ? » demanda Hilde.
« Je n'aime pas ça. Quatre m'a assuré que normalement ce serait Rachid qui aurait dû nous accueillir et non un soldat. Mis à part leur capitaine personne n'était au courrant de notre venue. »
« Je te ramène à la voiture et attends nous à la sortie derrière les appartements de Réléna la voiture prête à démarrer. »
« Tu ne voudrais pas que je t'aide, le château est grand…Entendu »
De retour dans le bâtiment, le pilote du Wing se dirigea directement dans les sous-sols, qui recelaient de nombreuses caves et différents abris. En toute logique ils ne peuvent être maintenue prisonnier que là. Il ne pensait pas qu'ils avaient éliminé Réléna, il était plus utile pour Zwanzig, dans l'immédiat, de l'empêcher d'aller à son rendez-vous. Mais après avoir achevé son plan, il était tout aussi logique de penser qu'elle ne soit assassinée. C'est pour ça qu'il ne devait pas attendre pour la délivrer. Cela rendait plus difficile la protection des autres mais c'était le seul moyen de la maintenir en vie. Après avoir visiter quelques caves humides et froides, et assommé quelques gardes, il la trouva enfin.
« Heero ! » s'exclama-t-elle
« Réléna » repris lentement le pilote. « Comment allez-vous toutes les deux »
« Plutôt bien »
« Réléna Sais-tu où le capitaine des Maguanacs est retenue ? »
« Je craints qu'il n'est été tué par ses propres hommes, lui et tout ce qui l'ont soutenu. » répondit Catherine
« En es-tu sûre ? »
« On n'a entendu que les coups de feu. Dorothy est en route pour la colonie. Il faut la prévenir Heero. Elle va se faire tuer ! C'est trop dangereux ! » s'exclama la princesse.
« Ne t'inquiète pas je vais faire le nécessaire. Il faut d'abord que nous sortions de là. Vous allez faire tout ce que je vais vous dire. D'accord ? »
CHAPITRE 6
« Trowa as-tu en visuel la voiture de Quatre ? »
« oui »
« ok je pars pour me positionner à la troisième étape »
Les policiers étaient venus chercher le jeune dirigeant à son domicile pour l'emmener au tribunal afin de lui faire subir un interrogatoire. Sur la route une marée humaine s'était amassée à son passage, hurlant de colère et demandant sa démission dans les moindres délais. Les « cols verts », comme on les appelait en raison de leur uniforme, avaient du mal à retenir cette population rageuse.
« Duo as-tu la capacité temporelle d'intervenir, il met impossible de me déplacer au quatrième point. Il y a beaucoup trop de gens, également sur les toits et les balcons, je n'y serai pas à temps ! »
« Je suis dans le même cas que toi, j'abandonne ma position, je devrais pouvoir me frayer un chemin. Je n'aurai jamais imaginé qu'il y ait autant de monde ! »
A l'intérieur de la voiture la tension se faisait sentir. « Ne vous inquiétez pas, monsieur Winner on essayera de vous garder en vie jusqu'au procès pour que vous receviez votre condamnation » avait prononcé l'un de ses gardes. Quatre restait concentré sur ce qu'il allait dire au juge et ce qu'il allait découvrir comme nouvelles preuves l'accablant. Ce que lui avait dit le garde ne lui faisait ni chaud ni froid, le désir de ses chiens de garde de le voir enfermer était largement palpable et avec tout ce qui s'est passé depuis près d'un mois plus rien de ne l'étonnait. Cependant voir la foule en colère se rassemblant à son passage le blessait d'avantage qu'il ne le laissait paraître et c'est peut-être la seule chose qui lui importait durant ce voyage.
« Trowa, prends le relais je suis totalement coincé, on ne peut pas protéger Quatre dans ces circonstances. Mais poussez-vous à la fin !! Trowa tu m'entends ? Trowa !!» Pas de réponse, que des grésillements.
« Trowa si c'est un jeu c'est vraiment pas drôle, c'est moi le comique de la bande, ne l'oublie pas ! Trowa !!!! »
« Que dois-je faire ? autant ne plus compter sur Trowa dans l'immédiat, s'il a été attaqué il s'en sortira » pensa Duo.
Dans une chambre d'hôtel, une jeune femme rousse sirotait un alcool aux fruits et regardait la retransmission du transfert de Quatre Raberba Winner au tribunal. Soudain le téléphone se mit à sonner.
« Très bien, éliminez le en douceur, surtout ne pas affoler la foule, de manière à ce qu'elle ne s'enfuit pas, je veux la voir achever le pilote de gundam. Maintenez cependant le tireur en position au cas où. Et neutralisez Duo Maxwell, peu importe qu'il soit à l'intérieur de la foule, débrouillez vous, vous avez suffisamment d'hommes et de rabatteurs à l'intérieur ! » dit-elle sur un ton sec.
Duo essayait tant bien que mal à se frayer un chemin pour accompagner la voiture de Quatre qui n'avançait quasiment plus, une barrière avait cédé et la foule s'était engouffrée dans la brèche chahutant la voiture d'escorte.
« Et merde ! une nouvelle barrière vient de céder, faut que je me grouille ! » grommela Duo.
A l'intérieur de la voiture, les policiers de l'escorte commençaient à paniquer. La foule tapait contre les vitres avec violence. On se sentait comme dans un sous marin, mais à la différence près, c'est que pour vague on avait des êtres humains.
Soudain un bruit sourd de vitres brisées se fit entendre, celle du pare-brise venait de céder. Les policiers se firent sortir de force, la porte de Quatre avait été défoncée, les manifestants venaient de le faire sortir avec violence quand Duo arriva aux alentours des barrières. La foule commençait à le battre avec tout ce qu'elle trouvait. A terre il s'était recroquevillé et protégeait sa tête avec ses mains. Un bruit et des clameurs se levaient. Duo hurlait encore et toujours, stoppait certains gars, mais que pouvait-il faire tout seul face à cette masse ? Il se fit mettre à terre par un trois hommes en noir, qui l'immobilisaient. Ces hommes n'étaient pas des policiers, ni des militaires. Leurs yeux étaient emplis de haine et de vide. Ces yeux c'étaient les mêmes que ceux de Trowa quand il était sous leur emprise ! Que peut-on penser dans ces moments là ?
Des hurlements se firent entendre, puis des pneus crissant sous la pression des freins. Une rafale de balle se fit retentir. Et puis des hurlements de foule terrorisée.
Duo ne manqua pas cette perturbation pour donner trois coups bien placés et s'échapper de sa situation délicate. Quatre venait de relever sa tête quand il aperçut au loin une jeune femme blonde qui tentait de lui parler en lui faisant des signes au loin. Le jeune dirigeant sauta sur l'occasion pour se déplacer. La foule en colère s'enfuyait de peur, ne sachant pas ce qui venait de se passer.
« Duo , Duo tu m'entends ? »
« Trowa ! mais où étais-tu donc passé ? »
« c'est pas le moment, sur le toit de l'angle gauche du croisement, y'a un snipper, je vais tenter de l'arrêter mais essaie de mettre Quatre à couvert ! »
« bien reçu »
Tout à coup la voiture qui avait foncé sur la population avait explosé, deux secondes après, une balle était passée en sifflant frôlant Duo.
« Merde il essaye de se dégager la vue, faut que j'arrive à temps ! »
Mais rien n'était gagné. Duo venait de se faire coincer par une population affolée et incontrôlable, il n'arrivait plus à courir se heurtant sans cesse aux hommes et aux femmes allant dans le sens inverse de lui, il hurlait tout ce qu'il pouvait pour se dégager. Quatre se trouvait totalement à découvert.
« Quatre ! Quatre, Quuuuuuuuatre !!! couche-toi ! » Le jeune blond venait de se retourner sur une voix féminine qui semblait hurler son nom. Il vit débouler Heian à toute allure le percutant afin de le mettre à terre. Au même moment Trowa, arrivant comme à son habitude aussi silencieux qu'un chat, frappa le snipper à la nuque. Manque de chance il réussit quand même à tirer bien que son tir fut dévié.
Tous abasourdis quelques secondes, Heian se trouvait couchée sur Quatre, mais ne bougeait plus. Ce tir fit hurler et accélérer la fuite en avant de la foule. En voyant cela Duo décida de s'emparer de la voiture de police en stationnement, il fallait par tous les moyens permettre la fuite de son ami.
Le jeune dirigeant s'était relevé et avait étendu Heian sur le dos. Elle était encore vivante mais crachait du sang, elle était visiblement touchée peut-être au niveau de artères.
« Heian, tiens bon, l'ambulance va pas tarder ! Je t'en prie tiens bon !! »
« Quatre » murmura-t-elle en esquissant un sourire
« Nan surtout ne parle pas, hein ?! faut garder tes forces ! »
Quatre vit bouger fébrilement le bras gauche de Heian. Elle tenait dans sa main une petite enveloppe froissée.
« -Quatre ,
-Nan ne parle pas,
-Quatre écoute moi,….., dans cette enveloppe se trouve ….les preuves indiscutables dont tu as besoin …pour te sortir de là.
-Heian…
-Le juge est payé par le comte Della Robia,…. et il a fait implanter à son gref…fier et d'autres collègues les …gadgets favoris de Zwanzig. D'autres …D'aut… » Elle se mit à respirer en saccade
-Tais toi je verrai ça par moi–même, je t'en supplie tais-toi ! »
Cependant elle continua, « d'autres personnalités proches de Zwanzig sont mis en cause, ….mais pas Lara Bina, je suis… tellement désolée Quatre, j'aurai voulu la… » Elle se mit à pleurer, mais ses pleures étaient mêlés à du sang. « chuttt !!! » fit Quatre pour la rassurer et la consoler, en passant sa main dans les cheveux de la jeune femme. Sa main tenant les documents se firent moins tendu, sa respiration devenait difficile. Quatre, paniquant, essayait par tous les moyens de la maintenir en vie, en bloquant le sang qui s'écoulait de partout, quand Duo arriva. Il du utiliser toute sa force de persuasion pour le convaincre de partir et de la laisser là. Mais il s'obstinait à refuser. Trowa s'occupait des sbires de Lara Bina afin qu'ils ne puissent pas s'approcher de Quatre. C'est seulement quand les caméras des journalistes entouraient le blondinet, Duo et Heian que ces derniers abandonnèrent craignant de se faire repérer.
Tout le bruit qui entourait ce trio devenait pour Heian comme assourdissant, elle finissait par ne plus rien entendre. Elle vit apparaître Trowa en train de tirer Quatre, il le portait presque. Le jeune dirigeant versa des larmes et hurlait. Il finit par repousser son ami, au grand désespoir des deux pilotes, qui se jetèrent un regard triste et bouleversé, pour se remettre à côté de la jeune fille.
« Quatre, va-t-en, sinon tout sera vain » elle prononçait ces paroles si lentement qu'à tout moment Quatre craignait qu'elle ne s'en va dans les millièmes de secondes qui suivaient. Elle trouva la force de lever son bras en souriant et de le toucher à la joue, mais pas de le la lui caresser. Il baissa sa tête en pleurant et puis lui demanda pourquoi elle avait fait cela, lui disant qu'il ne méritait pas ce sacrifice et que cela aurait été à lui de le faire.
« Je te l'ai déjà dit, ….je ne veux…. pas la fin des colonies,…tu…. tu es leur avenir, tu es leur paix… » Tomba alors d'un coup sa main, elle ferma ses yeux. Son visage paisible affichait un sourire, mais ce sourire était un sourire plein de sang. Il pleura tout en se relevant, Trowa et Duo, les yeux rouges, compatissaient à la douleur de leur ami et essayaient de le soutenir mais il fallait aller au tribunal avec les preuves de Heian. Ils partirent quand ils entendirent les sirènes de l'ambulance. Le regard de Quatre avait irrémédiablement changé.
Dans un bar bruyant trois jeunes femmes et un homme étaient attablés et contemplaient le spectacle que offraient les journalistes et cameramen de la colonie L4, « le jeune dirigeant venait d'échapper à une mort certaine, c'est une de ses amies qui lui a sauvé la vie. Quatre Raberba Winner est totalement bouleversé et choqué par ce qui vient de se passer. Il pleure » pouvait-on entendre, un autre se demandait ce que c'était cette enveloppe qu'elle lui a donnée et commençait à élaborer des hypothèses, des preuves pouvant le blanchir ? Cette question revenait sans cesse. Les médias loin de respecter la peine et la douleur d'une telle situation, l'exploitaient. Heian n'était plus qu'un animal de cirque, Quatre n'était plus qu'un Pinocchio qui versait des larmes finalement comme preuve pour ces médias de son humanité et peut-être de son innocence, alors qu'ils s'étaient acharnés jusqu'à présent de montrer tout le contraire. La brune s'était effondrée et pleurait. Tous avaient cette douleur de poitrine et ce nouement de ventre qui se ressent quand quelque chose de dur émotionnellement se passait. Ils avaient tous une pensée pour leur ami, frère, sœur et amant respectif.
« On y va ! » décréta Heero. Ils quittèrent le bar sans un mot, tous préoccupés par ce qui venait de se passer sous leurs yeux.
La chambre d'hôtel était déserte, la télévision fonctionnait toute seule. Lara Bina avait jugé bon de partir au plus vite de la colonie, avec cette pensée « pathétique ! Je vous aurai la prochaine fois pilotes de Gundam ! »
Dans une chambre d'hôpital résonnait le bruit régulier et lassant de l'électrocardiogramme. Wu Fei gisait sur ce lit blanc et froid, un tube lui permettant de respirer. Entrèrent Lady Une, son supérieur hiérarchique, et la police des preventers.
« Capitaine Sally Pô, veuillez nous suivre »
Avec réticence et le regard triste elle laissa son ami seul à l'hôpital, pour subir l'interrogatoire en règle de la commission qui a été constituée suite à l'incident sur l'arche. Wu Fei était accusé d'espionnage et risquait de finir sa vie en prison s'il se réveillait un jour.
Lina 2005