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Today Fin

 

17h07 - rebirth

Le réveil fut douloureux, elle ne savait plus bouger. La balle lui faisait drôlement mal, mais il y avait un problème. Où était la seconde balle, celle de ce type non - inconnu. « Il est censé m'avoir logée une balle en pleine tête ! » Elle ouvrit les yeux et s'aperçut qu'elle était dans sa chambre, et que bizarrement il n'y avait qu'une trace infime de la première balle…

Les klaxons qui lui parvenaient depuis sa fenêtre finirent par la réveiller. Elle eut l'impression qu'elle s'était endormie, il y a 4 mois environ. Elle se leva difficilement à l'aide des ses bras, grimaçant d'éveil. Ses jambes étaient molles, il fallait qu'elles s'éveillent également.

Une fois, péniblement, assise sur son lit, toujours aussi peu consciente et avec la même sensation que lorsqu'elle rencontra pour la première fois ses amis à Plant. Elle dirigea ses yeux vers ses murs lesquels étaient tapissés de posters…Ysak…Dearka… murmura-t-elle.

Tout doucement son chat se faufila dans la chambre sentant probablement qu'elle avait enfin ouvert les yeux pour lui donner à manger. Il se frotta à elle. Il la sortit de sa léthargie – rêve.

Son estomac grondait, il fallait qu'elle mange. Dans la cuisine elle trouva sa mère. Lorsque cette dernière la vit, elle lâcha sa fourchette, ses yeux se remplirent de larmes, bien que, tentant de ne pas s'effondrer, elle ne pût s'en empêcher. Elle avait beau serrer les dents, se contenir et grimacer, elle se jeta dans les bras de sa fille et la serra si fort, si fort que Ania crut étouffée.

« Hey maman, arrête un peu j'ai faim ! »

Mais elle ne l'écouta pas. Elle se collait toujours à elle, comme pour se convaincre que ce n'était pas un rêve. Ania laissa gentiment faire, ne comprenant pas réellement pourquoi elle faisait ça. Mais elle laissa faire…

Sa mère toujours émue, la prit par la main et l'emmena à la table. Ania était abasourdie « mais qu'est-ce-qu'il lui arrive ? » Elle lui cuisina son dîner, et la regarda le dévorer avec des yeux ronds, brillants de bonheur et un sourire immuable. De temps en temps elle levait sa main droite à son visage pour essuyer une larme. Ania se sentant gênée par cette situation pour le moins inhabituelle, osa lui demander ce qu'elle avait.

Sa mère stupéfaite de cette question comprit que sa fille devait être sûrement amnésique. Elle lui raconta alors ce qui s'était déroulé durant ces 4 mois de coma.

Ania découvrit qu'elle avait été renversée par une voiture en sortant de chez un inconnu. Et cela faisait 3 mois que sa mère l'avait sortie de l'hôpital pour s'occuper d'elle à l'appartement faute de moyen. Elle lui raconta que tous ses amis étaient venus la voir et qu'elle avait reçu des lettres de soutien de la part des gens du net, avec qui elle discutait régulièrement avant son accident.

Ania blême se leva et prononça quelques mots inaudibles. Sa mère n'en comprit qu'un seul « cauchemar ». Toutefois elle ne put lui demander de se répéter, car elle devait aller travailler. Sa voisine comme à chaque fois, allait descendre pour s'occuper de la garde de Ania. Quand elle sonna et que la porte s'ouvrit sur la « belle au bois dormant », elle eut la même réaction que la mère. Après l'embrassade très larmoyante, les deux gardiennes, convinrent que la voisine ne serait là qu'au cas où Ania se sentirait mal et qu'elle passerait de temps en temps la voir, pour s'en assurer.

Quand Ania sortit de la douche elle entendit la conversation téléphonique de sa mère avec un médecin, lui semblait-il.

« -Si, je vous assure docteur !

-mais si elle marche ! Je sais que c'est censé être impossible… Il faut croire que les séances de kiné ont bien marché.

-écoutez moi à la fin, elle mange, elle marche normalement… mais puisq…

-Ok on passe à votre cabinet demain. Ce soir je travaille tard »

En même temps qu'elle écoutait la conversation le ciel s'assombrit et il se mit à pleuvoir. Elle crut entendre frapper à son carreau.

Il y avait de la buée, elle crut percevoir une ombre qu'elle connaissait : « Dearka, c'est Dearka, et… etYsak ! » Elle les reconnaîtrait n'importe où et n'importe quand. Elle se précipita vers sa fenêtre, mais elle dû retenir de justesse une étagère qui tombait sur sa tête, une fois posée à terre, elle se retourna et…plus personne. Elle ouvrit la fenêtre comme pour s'assurer que son imagination était vraiment trop débordante. Illusion ? Hallucination ? Comment des héros de dessin animé pouvait se tenir là en 3D et frapper à sa fenêtre ?

Elle sortait d'un coma et d'un long rêve de 4 mois. La première chose qu'elle vit à son réveil, c'était ses posters d'eux accrochés dans sa chambre. Mais tout ça lui semblait tellement réel, jusqu'à leur odeur à Plant, jusqu'aux sensations. Et ce bruit de carreau…

Quand elle referma sa fenêtre elle crut lire dans la buée. « Take care of you ». Mais à peine eut-elle le temps de s'apercevoir de la trace que son chat sauta sur l'étagère à terre, renversant ainsi toutes les figurines et peluches de ses héros. Ania en colère, cria sur le matou, qui sauta partout sur les murs. Elle essaya de l'attraper pour le mettre dehors, mais il était trop vif. Une fois le chat calmé, elle se tourna vers l'inscription, qui avait…disparu, l'air sans doute. Etait-ce son coma qui lui donnait ces visions ? Elle n'eut pas le temps de réfléchir d'avantage. Sa mère prête à partir lui donna un baiser et des instructions au cas où il se passerait quelque chose.

17h45 - seule

Une fois seule dans l'appartement Ania décida d'écrire rêve ou pas, hallucination ou pas, elle écrirait leur vie, ce qu'elle avait vécu dans son coma. Elle dessinerait également tous les mondes, elle dirait tout. Elle voulait immortaliser ce qui s'était passé, l'écrire avant que la folie ne la guette et prenne toute la place dans sa vie, avant que les gens ne la prenne non plus pour une fanatique mais réellement pour une atteinte mentalement. Cela lui prendra peut-être des mois mais elle écrirait, tout ce qui lui semblait réel.

Une douleur se fit ressentir à l'abdomen, à l'endroit précis de la première balle, qu'elle s'était prise : hallucination ? Cette douleur ne pouvait pas exister. Elle s'assit alors à son ordinateur et tout en donnant de nouveaux signes de vie à toute sa communauté, elle commença son histoire.

19h l'inconnu

Après quelques heures, le téléphone sonna, sa mère lui demandait si tout allait bien et si elle voulait aller se promener prudemment. En effet il fallait aller acheter le pain au coin de sa rue.

Elle accepta, pensant que de l'air frais lui ferait du bien. La rue était toujours aussi bruyante, pleine de personnes totalement différentes. Au coin elle stoppa net : au loin de la rue perpendiculaire qui coupait juste avant la boulangerie, elle reconnu l'inconnu qui lui avait tiré dessus à Plant. Elle courut en l'interpellant, mais il semblait ne pas avoir entendu, comme s'il était fondu dans la masse et que rien ne pouvait l'en détourner.

Quand enfin après une course effrénée elle le rejoignit : « m'sieur hey ?! »

« Quoi ?... Lâchez mon bras mademoiselle. Etes-vous folle de courir comme ça après des gens que vous ne connaissez pas ? » Abasourdie elle ne répondit rien. Soudain un freinage sourd la fit sursauter. Le taxi avait failli écraser une vieille dame, sur la route. Elle regarda la scène quelques secondes. Mais c'était suffisant pour que l'homme disparaisse.

Les mains dans les poches, le regard hagard elle repartit en direction de la boulangerie. Décidemment ce coma ne lui était pas bénéfique. Elle se demanda alors où elle se trouvait, elle chercha le nom de la rue : Avenue Camille Claudel. Bien elle ne s'était pas si éloignée que ça de chez elle. Soudain elle se retourna sur le panneau, puis écarquilla les yeux. C'était la rue où elle fut renversée…

Totalement désappointée elle retourna chez elle en oubliant de passer chez la boulangère. Elle se remit face à son ordinateur. Tous ces évènements la dépassaient. Elle commença à pleurer sur son clavier, puis se leva « je suis folle, folle ! où êtes vous ? je veux retourner à Plant, vous m'entendez ?!!! » hurla-t-elle. Elle passa deux heures à pleurer sur son lit. Son chat se lova contre elle, comme pour la réconforter. Les yeux rouges et gonflés elle s'installa de nouveau à son ordinateur et repris ses travaux d'écriture.

6h57 convictions

Elle ouvrit les yeux, une couverture sur son dos. Sa voisine sûrement, elle l'enleva et la plia, mais cette couverture. Elle la connaissait, on dirait celle d'Ysak… « encore une hallucination » pensa-t-elle.

Sur le côté de son ordinateur, se trouvait un petit engin. Ça ressemblait à un video photo comme on en faisait à Plant. Mais ça coûtait tellement cher qu'elle n'avait pas pu s'en acheter un. Celui-là était particulier, de sa couleur préférée, avec un petit haro dessus, le même que celui de Lacus. Sur le côté gauche du boîtier les initiales « A.Z. » Elle pensa immédiatement à Athrun : il était 7 heures piles quand la boîte vibra. De là sortit l'écran et une photo d'elle, d'Ysak et de Dearka.

Les larmes lui coulèrent sur les joues. Elle tendit alors tout doucement sa main pour prendre le video photo. Elle s'arrêta soudainement retenant sa main en cassant son poigné, les yeux emplis de larmes, la bouche ouverte, le coeur battant… hésitant, elle continua le mouvement puis soudainement avant que ses doigts ne le touche s'arrêta de nouveau.

Un même homme dans deux réalités différentes, hallucination ? la photo qu'elle avait prise le jour de son anniversaire à la fête foraine avec eux, les marques sur le carreaux, l'impensable possibilité pour elle de marcher après des mois d'inactivité… L'esprit ne lui avait-il pas tout simplement servi de médecine ? Jusqu'où va la réalité ? Jusqu'où se finit l'imagination ? Ania avait-elle recréé son monde ou tout simplement avait elle ouvert un passage unique entre elle et ces deux personnages, entre la réalité et sa réalité. Nos codes communs régissant un univers ne nous mène-t-il pas à considérer la folie comme impensable, irréelle, comme une seconde réalité aussi éloignée que notre réalité l'est de nous.

La folie souvent considérée comme une maladie est peut-être le seul lien étroit avec notre esprit. Peut-on toujours considérer quelqu'un comme étrange ou infréquentable une personne qui a simplement la possibilité de transcender nos codes commun du sens réalistique ?

Cette histoire et cette héroïne ne sont que le reflet que d'un certains nombres de personnes, dont l'imagination considérée comme débordante voire impromptue emmène les gens « réalistes » dans les songes. Doit-on juger cette capacité rare comme obligatoirement folie et dérangement ? Pousser ou repousser les codes, jusqu'à les briser est toujours dangereux mais finalement ces codes, ne sont-ils pas tout simplement une imagination réglementée ?

Oserions-nous toucher ce boîtier ? N'a-t-elle pas tout simplement existée ?

Les larmes lui coulèrent sur les joues. Elle tendit alors tout doucement sa main pour prendre le video photo. Elle s'arrêta soudainement retenant sa main en cassant son poigné, les yeux emplis de larmes, la bouche ouverte, le coeur battant… hésitant, elle continua le mouvement puis soudainement avant que ses doigts ne le touche s'arrêta de nouveau. Elle les recroquevilla, tout en baissant la tête, suffisamment pour les éloigner sans pour autant bouger sa main, qui tenait là comme suspendu en l'air, attendant une réponse.

 

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Lina 2005